Les philo-cognitifs est le nom donné aux surdoués ou haut potentiels intellectuels par les trois auteurs de l’ouvrage du même nom : « Les philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement … »
Découvrons l’essai « les philo-cognitifs
Le livre a été co-écrit par Fanny Nusbaum, docteur en psychologie, Olivier Revol, pédopsychiatre et Dominic Sappey-Marinier, enseignant chercheur en biophysique, imageries médicales et neurosciences. Ce livre est édité chez Odile Jacob et paru en février 2019.
Dans cet essai, les trois auteurs passionnés, proposent de mettre en valeur les caractéristiques de la « philo-cognition » en s’appuyant sur les observations cliniques et l’imagerie médicale. C’est ce qui fait ici tout l’intérêt du livre. En effet, la différence perçue et vécue par cette population dite « particulière » est avant tout physiologique et est prouvée par leurs recherches. C’est une avancée majeure dans le monde des personnes HPI.
Qu’est-ce que la philo-cognition ?
Le premier chapitre du livre présente la définition de la philo-cognition. C’est le terme avancé ici par les auteurs pour mieux définir les caractéristiques et la manière de penser des hauts potentiels intellectuels.
Ainsi, les philo-cognitifs présentent une façon de penser rapide et de qualité de traitement différente. Celles-ci s’expliquent par la connectivité plus importante dans le cerveau : aussi bien d’un hémisphère à l’autre qu’au sein de chacun d’eux.
Alors, leur façon de penser présente trois caractéristiques :
–l’hyperspéculation : « un raisonnement actif et compulsif », penser est une nécessité qui répond à un besoin de sens, de maîtrise,
–l’hyperacuité : « une sensibilité et une alerte exacerbées », l’émotion, la motricité et les perceptions sensorielles sont plus développées,
–l’hyperlatence : « une pensée automatique et analogique sur-développée », le cerveau assemble les informations les unes avec les autres combinant les informations nouvelles avec celles du souvenir.
Deux profils sont alors mis à jour grâce à l’imagerie : les philo-complexes et les philo-laminaires.
Etes-vous philo-laminaire ou philo-complexe ?
D’après l’imagerie (et pour faire simple), les philo-complexes ont une prédominance d’activité dans l’hémisphère gauche. Les philo-laminaires sont concernés par une suractivité dans l’hémisphère droit. Avec ce premier constat, deux chapitres sont alors consacrés à la description de ces deux profils.
En effet, ils sont alors analysés dans leurs versions dites « pure ». C’est alors volontairement stéréotypé et précisé : personne n’est totalement à 100% un type de profil. Une personne à haut potentiel est plutôt une combinaison des deux, de l’ordre de 60% / 40%. Le lecteur peut alors se retrouver dans l’un des profils… comme dans les deux.
Ainsi, un portrait de chacun des profils est réalisé avec leurs caractéristiques, leur rapport à soi comme au monde. Quelques conseils, sincères ou répondant peut-être à une commande éditoriale, sont apportés aussi bien pour les adultes que les enfants. Certains sont intéressants, d’autres moins. A chacun de faire son propre avis sur le sujet. Si le lecteur peut s’interroger sur les données sur lesquelles s’appuient les auteurs pour décrire ces profils purs, ils n’en restent pas moins intéressant pour lui. Il lui permet de se positionner sur la carte de la douance.
Enfin, le dernier chapitre revient à des propos plus orientés vers les neurosciences et permet de satisfaire les attentes des lecteurs férus de sciences et de preuves. C’est ainsi que les auteurs font le point sur la notion d’intelligence, le développement du cerveau et leurs observations faites sur des groupes d’enfants de 8 à 12 ans. Ce sont ces dernières qui ont mené aux conclusions proposées dans l’ouvrage et à la distinction faite entre deux types de profil. Une comparaison est alors réalisée entre les deux types et les troubles associés dont peut être touché le profil philo-complexe sont évoqués.
Les philo-cognitifs : un indispensable à lire ?
Oui, il s’agit ici d’un ouvrage indispensable pour découvrir et mieux comprendre le mode de pensée et de fonctionnement des haut potentiels intellectuels… ou philo-cognitifs. Si la réflexion faite autour du nom est juste, il est à noter que ce n’est pas celui le plus utilisé par le grand public.
De plus, si le nom qui peut sembler à priori anecdotique, les regards sur le haut potentiel ne cessant d’évoluer, il est important de s’intéresser à cet ouvrage car celui-ci s’appuie sur des données concrètes d’observation d’imagerie médicales. C’est la grande force de cet ouvrage, il a posé une pierre à l’édifice.